Yanis Senez, un junior chez les élites mondiaux

Portrait • Équipe de France INDIVIDUEL Masculin

Yanis Senez : objectif rester dans le top 10 pour accéder à la finale

18 ans, VCE Dorlisheim. Junior surclassé chez les élites.
À la Coupe du monde UCI 2025, manche 3 le à Puteaux (France) : s’il conserve une place dans le Top 10 du classement général après Puteaux, il disputera la finale le à Öschelbronn (Allemagne).

Yanis Senez à l’entraînement
Débuts

Commencer tard, accélérer vite

Il découvre le vélo artistique lors d’une fête du sport. Démo du VCE Dorlisheim. Il essaie. Il accroche tout de suite. Il commence à 12 ans, tard pour la discipline, mais la curiosité devient envie : « Le fait de faire des figures… J’ai pu faire rapidement 4–5 figures et ça m’a plu. »

Démo VCE Dorlisheim

Avant, il a touché à l’athlé, au triathlon, au ping-pong, au judo. Le judo reste, le vélo artistique s’impose. La famille suit, discrète et solide : « Sans eux, déjà je ne pourrais pas monter sur le vélo… Après ils sont fiers de moi aussi. »


Montée en gamme

Un junior chez les grands

« Je suis encore en junior », rappelle-t-il sans pose. À l’international, il choisit pourtant d’affronter les élites, non pour la victoire immédiate, mais pour accélérer son apprentissage, se mesurer aux meilleurs et élever son niveau d’exigence.

Compétitions internationales

Les repères s’alignent : argent aux France Élites 2025, 4ᵉ aux Europe 2025, bronze junior 2024, Mondiaux 2024. Trajectoire nette, ambition calme.


Objectif

Puteaux, enjeu clair : viser la finale

Il est 8ᵉ au classement provisoire après deux tours. C’est une base, pas une assurance. Le 3ᵉ tour à Puteaux peut sceller la suite : « J’avais fait les calculs… c’est ça qui va faire la différence entre 10e et 11e… faut juste pas que je me loupe à Puteaux… On va essayer de viser au-dessus de 100 points. »

Yanis en action
« Rester dans le Top 10 du général à l’issue de Puteaux pour disputer la finale de la Coupe du monde UCI 2025. »

Mental

Cent chutes, un déclic

Longtemps, les figures debout au guidon l’ont bloqué. La peur était là. Il choisit de l’user : « J’ai fait facilement une centaine de chutes par entraînement pendant au moins deux mois. Du coup, au bout d’un moment, ça ne fait plus peur du tout. »

Travail et persévérance

Il parle de paliers : rien, rien… puis un jour, le déclic. Tout s’aligne. La volonté trace la suite.


Prépa

Préparation sérieuse, rituels simples

Quotidien précis : 20–30 minutes de renforcement, gainage pour tenir les figures de force, étirements matin et soir. Deux séances club, le mardi et le jeudi.

Routine d’échauffement
Échauffement identique : cardio, articulations, renforcement, étirements, puis premières figures dans le même ordre.

Juste avant, tout est réglé : essuyer patins, essuyer guidon, mains sèches, deux ou trois grandes inspirations. Le parquet se tait. Le regard se pose. Le programme part.


Gestion

Le stress, allié discret

Il ne l’efface pas, il le transforme : « Je me dis que c’est quelque chose de positif… ça permet de se dépasser. » Il connaît aussi ses limites. France junior 2025 : « J’ai fait une chute première figure… j’étais en pleurs après. » Europe 2025 : « Toute la journée, je n’arrivais pas à manger… je me sentais faible musculculairement. »

Concentration en piste

Depuis, la règle est simple : après une erreur, « c’est deux points… il ne faut juste pas se déconcentrer ». En piste, penser à la figure suivante, gérer l’énergie, refuser la précipitation.


Signature

Un style, une signature

« J’aime bien mon pivot guidon où je saute depuis la selle, comme les Allemands. Je pense que je suis le seul à le faire d’ailleurs. »

Pour la suite, un objectif : le saut de Maute — debout sur la selle, saut vers l’avant, atterrissage sur le guidon. Pas encore en programme, mais au travail : patience, engagement.

Signature technique

Il affine aussi sa pirouette en cabré-direction : trajectoire plus ronde, sortie plus nette. Audace maîtrisée, esthétique née de la technique.


Horizons

Rêves et horizons

À court terme : valider la finale et se projeter vers les Mondiaux. Plus loin : transmettre. « J’aimerais bien, pourquoi pas, être coach d’équipe de France… faire évoluer les Français. »

Rêve de séquence parfaite : « un double selle, après un saut de Maute, un pivot guidon, et finir sur un salto arrière. » Créer un geste compte plus que collectionner : « Moi je préfère largement apprendre de nouvelles figures que gagner une médaille. »

Ambitions à venir

À Puteaux, il ne cherchera pas le bruit : juste un Top 10 — et ce mot silencieux dans la tête : rester concentré.


Propos recueillis par le CSM Puteaux Cyclisme — JF

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