Justine Martz, la benjamine du quadrille français

Portrait • Équipe de France quadrille

Justine Martz, la benjamine du quadrille français

Justine Martz a 17 ans et une détermination tranquille. Curieuse, méthodique, persévérante, entière. Elle assume ses fragilités, cultive sa précision et veut, à Puteaux, transformer la pression en prestation nette, avec en ligne de mire le record de l’équipe.

Justine Martz — portrait
Déclic et sensations (2018)

« Je suis venue une fois et j’ai tout de suite aimé »

À l’école, Juliette et Manon lui parlent du cyclisme artistique. Elle essaie. Elle accroche.

CM1. 10 ans. 2018. Au début, elle se sent « la moins forte ». Elle reste. Elle progresse.

« Quand j’apprends une nouvelle figure, je ressens des sensations différentes. Ça ouvre d’autres portes. Et j’ai envie d’en ouvrir encore. »
Justine — entraînement

Progression

Grandir par le travail

Les débuts sont heurtés. Une blessure, le Covid. Et ces deux Championnats de France où elle vise le bronze : Elle est devancée à chaque fois, elle finit quatrième.

« Quel dommage d’avoir perdu à quelques tout petits points ; désormais, je mets tous les atouts de mon côté pour tout donner, tout le temps. »

Depuis, elle a une méthode : répéter jusqu’à maîtriser, chercher la précision, ancrer les automatismes.

Symbole de cette ténacité et de sa persévérance : la figure debout-selle.

« Il y a eu des entraînements où j’en ai enchaîné 32 d’affilée. Je ne m’arrêtais pas. Je voulais y arriver. Aujourd’hui je la passe, mais je reste super concentrée. »
Justine — figure debout-selle

Équipe

Deux quadrilles, un même cap

Justine roule dans les deux équipes : quadrille junior et quadrille élite. Deux programmes. Deux rôles.

« C’est une chance, mais il ne faut pas mélanger », dit-elle.

En junior, elle parle, aligne, recadre. Elle prend volontiers le rôle de capitaine d’allure.

En élite, elle tient sa partition dans un canevas serré et apprend au contact de Valentine et Alice Rieb, au grand palmarès. L’exigence grimpe. Le tempo aussi. Elle garde la ligne, trouve le bon timing, accepte la pression sans se crisper.

Penser équipe devient central : « En quadrille, il faut arrêter de penser seulement à soi. Regarder les autres, écouter, parler au bon moment. On réussit ensemble ou on loupe ensemble. Ce n’est jamais la faute d’une seule personne. »

Quadrille — junior

Quadrille — élite

Première

Première internationale en quadrille élite

Le cap se franchit à Glasgow : première compétition internationale en quadrille élite, sous le maillot de la France.

Glasgow — compétition
« Je me suis dit : “Qu’est-ce que je fais ici ?” Tout le monde paraissait plus grand, plus sûr. Je ne voulais pas qu’on me reproche d’être la petite. Alors je me suis dit : fais ton boulot, montre que ta place, tu l’as gagnée. »

Depuis, elle ne se cache plus derrière l’âge. Elle prend sa place. Simplement.


Mental

Fragile et forte : apprivoiser le stress

Avant les gros rendez-vous, le cœur s’emballe. Les épaules se crispent.

« Le stress, c’est dur pour moi. J’ai tendance à tout garder. Quand je finis de rouler, tout retombe d’un coup. Je n’arrive plus à gérer et je pleure. »

Des larmes franches.

« Ce sont des larmes de soulagement. La pression, la peur de décevoir les filles… Parfois je me mets à l’écart une minute, je respire, j’essuie mes yeux et je reviens avec le sourire. Ça fait du bien. Ça me remet d’aplomb. »
Après l’effort

Peu à peu, elle apprend à s’apaiser : exercices de respiration, vocal de sophrologie, musique qui bouge. Quand elle roule calme, elle roule mieux, et elle reprend du plaisir.


Accompagnement

Père et entraîneur

Son père, Jean-Philippe Martz, est le coach des quadrilles. Fierté. Et frictions, parfois.

« Sur le vélo, c’est mon entraîneur. À la maison, c’est mon père. Ce n’est pas toujours facile. On essaie de ne pas tout mélanger. »

Elle sait que ça peut faire parler.

« Je ne suis pas là grâce à mon père. Quand les filles de l’élite ont voulu monter un quadrille, il manquait une quatrième. Elles savaient que j’avais les bases. Après, il faut le montrer sur le parquet. Oui, cela peut susciter des jalousies, je l’accepte. »
Equipe — archives

Objectif

Puteaux 2025, objectif à domicile

Retour à Puteaux, là où elle a touché l’élite pour la première fois. La salle, les proches, la pression.

« Il ne faut pas se louper », dit-elle. Mais l’envie l’emporte.
Puteaux — objectif
« J’ai hâte de voir comment tout sera disposé. Je pense que ce sera une super journée. On veut battre le record et faire une belle prestation.
Épilogue

Au bord du parquet, l’essentiel

Un jour de compétition ressemble souvent à un orage retenu. Pour Justine, la pression ne se chasse pas : elle se transforme. Un regard aux filles, une respiration, et la mécanique du geste reprend ses droits. À Puteaux, l’objectif tient en peu de mots : rouler net, ensemble, et sortir de piste avec cette certitude simple : on a fait ce qu’on devait.


Propos recueillis par le CSM Puteaux Cyclisme — JF

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