« Je suis venue une fois et j’ai tout de suite aimé »
À l’école, Juliette et Manon lui parlent du cyclisme artistique. Elle essaie. Elle accroche.
CM1. 10 ans. 2018. Au début, elle se sent « la moins forte ». Elle reste. Elle progresse.

Grandir par le travail
Les débuts sont heurtés. Une blessure, le Covid. Et ces deux Championnats de France où elle vise le bronze : Elle est devancée à chaque fois, elle finit quatrième.
Depuis, elle a une méthode : répéter jusqu’à maîtriser, chercher la précision, ancrer les automatismes.
Symbole de cette ténacité et de sa persévérance : la figure debout-selle.

Deux quadrilles, un même cap
Justine roule dans les deux équipes : quadrille junior et quadrille élite. Deux programmes. Deux rôles.
En junior, elle parle, aligne, recadre. Elle prend volontiers le rôle de capitaine d’allure.
En élite, elle tient sa partition dans un canevas serré et apprend au contact de Valentine et Alice Rieb, au grand palmarès. L’exigence grimpe. Le tempo aussi. Elle garde la ligne, trouve le bon timing, accepte la pression sans se crisper.

Première internationale en quadrille élite
Le cap se franchit à Glasgow : première compétition internationale en quadrille élite, sous le maillot de la France.

Depuis, elle ne se cache plus derrière l’âge. Elle prend sa place. Simplement.
Fragile et forte : apprivoiser le stress
Avant les gros rendez-vous, le cœur s’emballe. Les épaules se crispent.
Des larmes franches.

Peu à peu, elle apprend à s’apaiser : exercices de respiration, vocal de sophrologie, musique qui bouge. Quand elle roule calme, elle roule mieux, et elle reprend du plaisir.
Père et entraîneur
Son père, Jean-Philippe Martz, est le coach des quadrilles. Fierté. Et frictions, parfois.
Elle sait que ça peut faire parler.

Puteaux 2025, objectif à domicile
Retour à Puteaux, là où elle a touché l’élite pour la première fois. La salle, les proches, la pression.

Au bord du parquet, l’essentiel
Un jour de compétition ressemble souvent à un orage retenu. Pour Justine, la pression ne se chasse pas : elle se transforme. Un regard aux filles, une respiration, et la mécanique du geste reprend ses droits. À Puteaux, l’objectif tient en peu de mots : rouler net, ensemble, et sortir de piste avec cette certitude simple : on a fait ce qu’on devait.
Propos recueillis par le CSM Puteaux Cyclisme — JF